LES DEUX SACREMENTS DE GUÉRISON (1)
Le Christ, médecin de l’âme et du corps, les a institués parce que la vie nouvelle qu’il nous a donnée par les sacrements de l’initiation chrétienne peut être affaiblie et même perdue à cause du péché. C’est pourquoi le Christ a voulu que l'Église continue son œuvre de guérison et de salut, grâce aux deux sacrements de guérison [le Sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation ; le Sacrement de l'Onction des malades]. (Abrégé du Catéchisme de l'Église Catholique, n° 295).
LE SACREMENT DE LA PÉNITENCE ET DE LA RÉCONCILIATION
Le sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation a été institué par Jésus-Christ pour remettre principalement les péchés mortels commis après le Baptême, quand il est apparu à ses Apôtres, le soir de Pâques, et qu’il leur a dit : Recevez l’Esprit Saint ; tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus (Jn 20, 22-23).
Cinq actes sont requis pour bien confesser ses péchés :
- L'examen de conscience
- La contrition (du latin contritio, brisure) ou douleur d'avoir offensé Dieu
- Le ferme propos de ne plus pécher
- L'accusation de ses péchés
- La satisfaction ou pénitence
LE PÉCHÉ
Le péché est une offense faite à Dieu en désobéissant à sa Loi. Il est soit mortel, soit véniel. On le commet de quatre manières :
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En pensée
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En parole
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Par action
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Par omission
Un péché est dit mortel parce qu'il donne la mort à l'âme, en lui faisant perdre la grâce sanctifiante reçue au Baptême et qui est la vie de l'âme, tout comme l'âme est la vie du corps. Pour qu'un péché soit mortel, il faut trois conditions :
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Matière grave (par exemple : avortement)
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Pleine connaissance de ce que l'on fait
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Plein consentement de la volonté
Le péché mortel a plusieurs conséquences pour celui qui le commet :
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Il prive l'âme de la grâce et de l'amitié de Dieu
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Il lui fait perdre la vie éternelle
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Il la prive des mérites acquis et la rend incapable d'en acquérir de nouveaux
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Il la rend esclave du diable
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Il lui fait mériter l'enfer (= privation du bonheur éternel qu'est la vision de Dieu)
Quand manque au moins un des trois éléments qui rendent mortel un péché, on parle de péché véniel (du latin venia, pardon). Celui-ci affaiblit la grâce sanctifiante reçue au Baptême, mais pas jusqu'au point de la détruire.
L'EXAMEN DE CONSCIENCE
Examiner sa conscience, c'est rechercher avec soin les péchés que l'on a commis depuis sa dernière Confession. Pour cela, on peut mettre sa conscience face :
- aux dix commandements résumés dans les deux Commandements de la Charité
- aux sept péchés capitaux
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à la Parole de Dieu contenue dans l'Ecriture Sainte
Les dix Commandements
- Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout coeur
- Tu ne prononceras pas le Nom du Seigneur ton Dieu à faux
- Souviens-toi du jour du Seigneur pour le sanctifier
- Honore ton père et ta mère
- Tu ne commettras pas de meurtre
- Tu ne commettras pas d'adultère
- Tu ne commettras pas de vol
- Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain
- Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain
- Tu ne convoiteras rien de ce qui est à ton prochain
Les deux Commandements de la Charité
- Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
- Tu aimeras ton prochain comme toi-même
Les sept péchés capitaux
- L'Orgueil : attribution à ses propres mérites de qualités ou de comportements qui sont des dons de Dieu
- L'Avarice : accumulation des richesses recherchées pour elles-mêmes
- L'Envie : tristesse ressentie face à la possession par autrui d'un bien, et volonté de se l'approprier par tout moyen et à tout prix
- La Colère : désir de vengeance qui se manifeste brutalement ou bien qui prend la forme de la rancune attendant son heure
- La Luxure : plaisir sexuel (naturel ou contre nature) recherché pour lui-même
- La Gourmandise : démesure dans l'absorption de nourriture ou de boisson
- La Paresse : attitude qui consiste à ne pas faire ce qu'on devrait faire et à ne faire que ce que l'on veut
Lettre encyclique du Pape Jean-Paul II sur la Miséricorde divine
