COLLECTE : JOUR 8
Chers amis,
Hier, je vous ai parlé de la mauvaise pauvreté, la pauvreté subie et non choisie, et qui appelle de notre part une action miséricordieuse sur une ou plusieurs dimensions de la personne humaine. Reconnaissons qu’un pauvre, s’il est digne d’amour en tant que personne, n’est pas toujours aimable dans son comportement, souvent parce que sa vie n’a pas été et n’est pas facile. Mais ne soyons jamais déçu d’avoir aidé un pauvre, même s’il nous ment, nous trompe ou se montre ingrat. Comment pourrait-on être déçu d’avoir fait le bien ?
Nous connaissons le proverbe Pauvreté n'est pas vice qui signifie que l'état de pauvreté matérielle n'est pas de soi immorale. Pour le chrétien, non seulement la pauvreté n'est pas vice, mais elle peut même être une vertu. Qu'est-ce à dire ? Le terme pauvreté ne se réfère plus ici à un état subi ; il renvoie à un état intérieur délibéré qui peut éventuellement se traduire dans un état de pauvreté extérieure choisi. Cette pauvreté chrétienne comme vertu a pour autre nom le détachement. Elle tient non pas tant à renoncer aux choses d’ici-bas qu’à ne pas s’y attacher pour s'attacher au seul et unique Bien qui peut combler notre cœur. La vertu de pauvreté demande que l’on apprenne à se servir des biens de cette terre, des dons de Dieu, comme de moyens à notre portée pour atteindre la Fin des fins : Dieu. « La véritable pauvreté, écrivait S. José Maria Escriva de Balaguer, ne consiste pas à ne rien posséder, mais à être détaché des choses, à renoncer volontairement à l’esprit de possession. C’est pourquoi il y a des pauvres vraiment riches. Et inversement. » S. José Maria Escriva de Balaguer, Chemin, point 632.
La Prière d'ouverture du 17e dimanche ordinaire nous rappelle aussi cela quand elle dit :
Tu protèges, Seigneur, ceux qui comptent sur toi ; sans toi rien n'est fort et rien n'est saint : Multiplie pour nous tes gestes de miséricorde afin que, sous ta conduite, en faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions déjà nous attacher à ceux qui demeurent.
Chers amis,
En ce qui concerne la famille en détresse dont je vous entretiens depuis 8 jours, la journée d’hier a été catastrophique : D’une part, une hospitalisation d’urgence de la maman en raison d’un avc possiblement lié au stress généré par leur situation financière, d’autre part, seulement 20€ de don : une seule donatrice que je remercie vivement. L’objectif des 5000 euros en 15 jours que j’avais espérés semble difficilement atteignable à moins d’un miracle car si je ne me trompe pas dans mes calculs, nous ne sommes qu’à 852 euros en 8 jours pour un peu plus de 20 donatrices et donateurs. J’avoue ne plus très bien savoir que faire. J’ai déjà mis en ligne plusieurs vidéos et la chaîne atteindra bientôt 20 000 abonnés ; j’ai aussi multiplié les demandes sur les réseaux sociaux, invité les 8400 visiteurs mensuels de mon site à laisser une offrande à cette intention, et, comme nombre d’entre vous, je prie afin que les cœurs soient touchés et que l’aide arrive. De tout cœur, je vous bénis en appelant la paix du Seigneur sur chacune de vos personnes. Merci.