LE CATÉCHISME DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE EN BREF (4)


 

Deuxième partie : La célébration du mystère chrétien

 

L’œuvre de la Rédemption de l'homme, le Christ « l'a accomplie principalement par le mystère Pascal de sa bienheureuse passion, de sa résurrection du séjour des morts et de sa glorieuse ascension [...] C’est pourquoi, dans la Liturgie, l’Église célèbre principalement le Mystère pascal par lequel le Christ a accompli l’œuvre de notre salut » (1067).

 

La liturgie : œuvre du Christ Grand Prêtre, action de son Église (1071), source de vie selon l'Esprit, participation à la prière du Christ, adressée au Père dans l'Esprit Saint (1073), sommet auquel tend l'action de l’Église, source d'où découle toute sa vigueur, lieu privilégié de la catéchèse (1074).

 

Première section : L'économie sacramentelle

 

L'économie sacramentelle : action du Christ dans son Église par les sacrements ; consiste en la communication des fruits du mystère Pascal du Christ dans la célébration de la liturgie (1076).

 

Chapitre 1 : Le mystère pascal dans le temps de l’Église

 

Le Père : source et fin de la liturgie. Unie au Christ, l’Église, en réponse à ses bénédictions, Le bénit par l'adoration, la louange, l'action de grâces, s'offre à Lui et L'implore d'envoyer l'Esprit (1083).

 

La liturgie ne fait pas que rappeler les événements salvifiques, elle les rend présents, opérants aujourd'hui. Le Mystère pascal est célébré, pas répété ; ce sont les célébrations qui se répètent ; en chacune survient l’effusion de l’Esprit Saint qui actualise l’unique Mystère (1104).

 

Les sacrements de la Loi nouvelle ont tous été institués par le Christ (1114). Ils sont « de l’Église », c'est-à-dire « par elle » et « pour elle » (1118). On les appelle « sacrements de la foi » parce qu'ils la supposent, la nourrissent, la fortifient et l'expriment (1123). Trois d'entre eux ne sont pas réitérables car ils confèrent un caractère indélébile qui est une disposition à la grâce, une promesse et une garantie de la protection divine, et une vocation au culte divin et au service de l’Église (1121). « Le fruit de la vie sacramentelle, c'est que l'Esprit d'adoption déifie les fidèles en les unissant vitalement au Fils unique, le Sauveur » (1129). C'est pourquoi on les appelle aussi « sacrements du salut » et « de la vie éternelle » (1130), dont le fruit est à la fois personnel et ecclésial (1134).

Chapitre 2 : La célébration sacramentelle du Mystère pascal

 

La liturgie : « action » du Christ tout entier (1136). L'Esprit et l’Église nous font participer à la liturgie céleste, éternelle, lorsque nous célébrons le mystère du salut dans les sacrements (1139). Mais tous les membres n'ont pas la même fonction (sacerdoce commun / sacerdoce ministériel).

 

L'année liturgique déploie les divers aspects du Mystère pascal (1171). Célébré dans l'Eucharistie, il pénètre et transfigure le temps de chaque jour par la célébration de la Liturgie des Heures (1174).

 

Deuxième section : Les sept sacrements de l’Église

 

7 sacrements : Baptême, Confirmation, Eucharistie, Pénitence, Onction des malades, Ordre, Mariage ; donnent naissance, croissance, guérison et mission à la vie de foi (1210). L'Eucharistie : sacrement des sacrements : tous les autres sont ordonnés à celui-ci comme à leur fin (1211).

 

Chapitre 1 : Les sacrements de l'initiation chrétienne

 

Baptême : sacrement de la nouvelle naissance, porte des autres sacrements. Ses effets : libération du PO et des péchés personnels ainsi que de toutes les peines du péché (1263), incorporation au Christ et à l’Église, participation à leur mission (1213) ; imprime dans l'âme un signe spirituel indélébile, le caractère, qui consacre le baptisé au culte de la religion chrétienne (1280).

 

Confirmation : accomplissement de la grâce baptismale, approfondissement de la filiation divine, augmentation des dons du Saint-Esprit, lien plus parfait avec l’Église, force spéciale de l'Esprit Saint pour répandre et défendre la foi par la parole et par l'action (1285 ; 1303). Par la Confirmation, réception d'un nouveau caractère : appartenance totale au Christ, mise à son service pour toujours, promesse de la protection divine dans la grande épreuve eschatologique (1296).

 

Eucharistie : achève l'initiation chrétienne ; participation avec la communauté au sacrifice même du Seigneur (1322) ; contient tout le trésor spirituel de l’Église (1324), le Christ lui-même ; action de grâce et louange au Père, mémorial sacrificiel du Christ et de son Corps, présence du Christ, anticipation de la gloire future (1358). Son fruit principal : union intime au Christ Jésus (1391).

 

Chapitre 2 : Les sacrements de guérison

 

La vie nouvelle d'enfant de Dieu reçue par les sacrements de l'initiation peut être affaiblie et même perdue par le péché (1420), d'où les sacrements de la guérison : Pénitence et Onction des malades.

 

Pénitence et Réconciliation : efface les péchés mortels et obtient le pardon de Dieu et la réconciliation avec l’Église. Actes du pénitent : contrition, confession, satisfaction. Indulgence : rémission de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, obtenue à certaines conditions ; partielle ou plénière, applicables aux vivants ou aux défunts (1471).

 

Onction des malades : fondements scripturaires Mc 6, 13 ; Jc 5, 14-15 (1510 ; 1511) ; conférée aux personnes dangereusement malades (affaiblissement physique ou vieillesse) ; réitérable ; fruits : réconfort, paix et courage (1520) ; union à la Passion du Christ (1521) ; contribution à la sanctification de l’Église et au bien de tous les hommes (1522) ; rémission des péchés ; rétablissement de la santé, si cela convient au salut spirituel (1520) ; préparation au dernier passage (1523).

 

Chapitre 3 : Les sacrements du service de la communion

 

Les sacrements de l'initiation fondent la vocation commune des disciples du Christ : vocation à la sainteté et à la mission d'évangéliser le monde (1533). Les sacrements au service de la communion sont ordonnés au salut d'autrui (1534).

 

Ordre : sacrement grâce auquel la mission confiée par le Christ à ses Apôtres continue à être exercée dans l’Église jusqu'à la fin des temps ; trois degrés : épiscopat, presbytérat, diaconat (1536). « Le sacerdoce ministériel est au service du sacerdoce commun, il est relatif au déploiement de la grâce baptismale de tous les chrétiens » (1547). « Il dépend entièrement du Christ et de son sacerdoce unique, et il a été institué en faveur des hommes et de la communauté de l’Église » (1551). Il confère un caractère spirituel indélébile (1582) et n'est conféré qu'à un homme baptisé (1577). Sa grâce propre : une configuration au Christ Prêtre, Maître et Pasteur (1585).

 

Mariage : « L'alliance matrimoniale, par laquelle un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération et à l'éducation des enfants, a été élevée entre baptisés par le Christ Seigneur à la dignité de sacrement » (CIC 1055 §1 ; 1601). L'échange des consentements : élément indispensable qui fait le mariage (1626). « Dans l'épiclèse de ce sacrement les époux reçoivent l'Esprit Saint com-me Communion d'amour du Christ et de l’Église (cf. Ep 5,32). C'est Lui le sceau de leur alliance, la source toujours offerte de leur amour, la force où se renouvellera leur fidélité » (1624). « Du mariage valide naît entre les conjoints un lien de par sa nature perpétuel et exclusif ; en outre, dans le mariage chrétien, les conjoints sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial pour les devoirs et la dignité de leur état » (CIC 1134 ;1638). Grâce propre : perfectionnement de l'amour des conjoints et aide à l'accueil et à l'éducation des enfants (1641). Le sacrement de mariage signifie l'union du Christ et de l’Église (1661).

 

Chapitre 4 : Les autres célébrations liturgiques

 

Sacramentaux : signes sacrés par lesquels des effets surtout spirituels sont signifiés et obtenus par la prière de l’Église (1667). Ils préparent à recevoir la grâce et à y coopérer (1670). Ce sont d'abord les bénédictions (personnes, table, objets, lieux). Exemples : dédicace d'une église, bénédiction de l'abbé d'un monastère, profession religieuse, exorcisme (1672 ;1673).

 

Funérailles : « Le jour de la mort inaugure pour le chrétien, au terme de sa vie sacramentelle, l'achèvement de sa nouvelle naissance commencée au Baptême, la "ressemblance" définitive à "l'image du Fils" conférée par l'Onction de l'Esprit Saint et la participation au Festin du Royaume qui était anticipée dans l'Eucharistie » (1682). « L’Église qui, comme Mère, a porté sacramentellement en son sein le chrétien durant son pèlerinage terrestre, l'accompagne au terme de son cheminement pour le remettre "entre les mains du Père". Elle offre au Père, dans le Christ, l'enfant de sa grâce, et elle dépose en terre, dans l'espérance, le germe du corps qui ressuscitera dans la gloire » (1683).