LE CATÉCHISME DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE EN BREF (5)
Troisième partie : La vie dans le Christ
La catéchèse de la vie nouvelle dans le Christ professée dans le Credo et reçue dans les sacrements sera d'abord « une catéchèse du Saint-Esprit » et « une catéchèse de la grâce » (1697).
Première section : La vocation de l'homme : la vie dans l'Esprit
Chapitre 1 : La dignité de la personne humaine
« La dignité de la personne humaine s'enracine dans sa création à l'image et à la ressemblance de Dieu ; elle s'accomplit dans sa vocation à la béatitude divine. Il appartient à l'être humain de se porter librement à cet achèvement. Par ses actes délibérés, la personne humaine se conforme, ou non, au bien promis par Dieu et attesté par la conscience morale. Les êtres humains s'édifient eux-mêmes et grandissent de l'intérieur : ils font de toute leur vie sensible et spirituelle un matériau de leur croissance. Avec l'aide de la grâce ils grandissent dans la vertu, évitent le péché et, s'ils l'ont commis, s'en remettent comme l'enfant prodigue à la miséricorde de notre Père des Cieux. Ils accèdent ainsi à la perfection de la charité » (1700).
Chapitre 2 : La communauté humaine
La vocation de l'humanité : manifester l'image de Dieu et être transformée à l'image du Fils Unique du Père. Elle concerne chaque personne et l'ensemble de la communauté humaine (1877).
La personne humaine est et doit être principe, sujet et fin de toutes les institutions sociales (1881) et le principe de subsidiarité convient à la société humaine (1883 ; 1884). « La charité représente le plus grand commandement social. Elle respecte autrui et ses droits (1889).
L'autorité ne s'exerce légitimement que si elle recherche le bien commun et si, pour l'atteindre, elle emploie des moyens moralement licites. Les lois injustes et les mesures contraires à l'ordre moral, ne sauraient obliger les consciences (1903). Le bien commun comporte trois éléments essentiels : 1) le respect de la personne ; 2) le bien-être social et le développement du groupe lui-même ; 3) la paix (1906s.). L'égalité et les différences entres les hommes exigent la solidarité.
Chapitre 3 : Le salut de Dieu : la loi et la grâce
« Appelé à la béatitude, mais blessé par le péché, l'homme a besoin du salut de Dieu. Le secours divin lui parvient dans le Christ par la loi qui le dirige et dans la grâce qui le soutient » (1949). On distingue la loi morale naturelle (= raison humaine ordonnant de bien faire et interdisant de pécher) ; la loi ancienne (= dix commandements) ; la loi nouvelle ou évangélique (= grâce du Saint-Esprit ; sermon sur la Montagne). La grâce du Saint-Esprit a le pouvoir de nous justifier (1987).
« Le mérite de l'homme auprès de Dieu dans la vie chrétienne provient de ce que Dieu a librement disposé d'associer l'homme à l’œuvre de sa grâce » (2008). « L'initiative appartenant à Dieu dans l'ordre de la grâce, personne ne peut mériter la grâce première, à l'origine de la conversion, du pardon et de la justification. Sous la motion de l'Esprit Saint et de la charité, nous pouvons ensuite mériter pour nous-mêmes et pour autrui les grâces utiles pour notre sanctification, pour la croissance de la grâce et de la charité, comme pour l'obtention de la vie éternelle » (2010) ;
Deuxième section : Les dix commandements
Ex 20, 2-17 ; Dt 5, 6-21 : Les 10 commandements appartiennent à la révélation que Dieu fait de lui-même (2059). Le Décalogue, expression de la loi naturelle (2070), exprime les devoirs fondamentaux de l'homme envers Dieu et envers son prochain (2072).
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Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur
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Tu ne prononceras pas le nom du Seigneur ton Dieu à faux
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Souviens-toi du jour du Sabbat pour le sanctifier
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Honore ton père et ta mère
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Tu ne commettras pas de meurtre
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Tu ne commettras pas d'adultère
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Tu ne commettras pas de vol
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Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain
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Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain
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Tu ne convoiteras rien de ce qui est à ton prochain
La paternité divine est la source de la paternité humaine ; elle fonde l'honneur des parents » (2214). Les parents doivent regarder leurs enfants comme des enfants de Dieu et les respecter comme des personnes humaines. Ils éduquent leurs enfants à accomplir la loi de Dieu, en se montrant eux-mêmes obéissants à la volonté du Père des Cieux » (2222). Le 4e commandement de Dieu nous ordonne aussi d'honorer tous ceux qui, pour notre bien, ont reçu de Dieu une autorité dans la société. Il éclaire les devoirs de ceux qui exercent l'autorité comme de ceux à qui elle bénéficie (2234).