JÉSUS VIENT BIENTÔT !

Une de mes abonnées m’écrivait récemment en faisant référence à l’enlèvement de l’Église : « Bientôt nous allons partir… Le savez-vous ??? »

Commençons par rappeler les mots de St Paul à ce sujet dans sa première lettre aux Thessaloniciens :

« Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui. Car, sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci : nous les vivants, nous qui sommes encore là pour la venue du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis. Au signal donné par la voix de l’archange et par la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord. Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu’eux, à la rencontre du Seigneur. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. » (1 Th 4, 13-17)

Revenons maintenant à la parole de mon abonnée : « Bientôt nous allons partir… Le savez-vous ??? »

Oui, je le sais, car à la fin du livre de l’Apocalypse, Jésus déclare : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son œuvre » (Ap 22, 12).

Cette parole a été prononcée il y a environ 2000 ans ! Alors… que veut dire « bientôt » ?

Dans l’évangile selon St Matthieu (Mt 24, 36.42), Jésus, parlant de sa venue, dit aussi : « Ce jour et cette heure, nul ne les connaît, ni les anges des cieux, ni le Fils, personne sinon le Père, et lui seul. […] Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur va venir. »

Et juste avant son Ascension, il affirme à ses Apôtres qui se demandent si c’est maintenant le temps où il va rétablir le royaume pour Israël : « Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine » (Ac 1, 7).

Nous savons néanmoins que le Seigneur va venir « avec puissance et grande gloire » (Mt 24, 30), venir soudainement et venir bientôt !

Parlant de sa manifestation glorieuse à ses disciples, Jésus annonce qu’elle ne laissera aucune place aux spéculations, parce qu'elle sera aussi évidente et soudaine pour tous qu'un éclair : « Comme l’éclair part de l’orient et brille jusqu’à l’occident, ainsi sera la venue du Fils de l’homme » (Mt 24, 27).

St Paul, toujours dans sa première lettre aux Thessaloniciens, écrit : « Vous savez très bien que le jour du Seigneur vient comme un voleur dans la nuit. Quand les gens diront : Quelle paix ! Quelle tranquillité !, c’est alors que, tout à coup, la catastrophe s’abattra sur eux, comme les douleurs sur la femme enceinte : ils ne pourront pas y échapper. »

Dans l’attente de cette venue, deux attitudes sont requises : Veiller et rester sobre. Ce sont là les justes attitudes pour que ce jour ne nous surprenne pas : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure », dit Jésus lui-même (Mt 25, 13) ; et encore : « Tenez-vous prêts, parce que c'est à l'heure où vous n'y pensez pas que le Fils de l'homme va venir » (Mt 24, 44) ; et St Paul : « Ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres. Les gens qui dorment, c’est la nuit qu’ils dorment ; ceux qui s’enivrent, c’est la nuit qu’ils sont ivres, mais nous qui sommes du jour, restons sobres ; mettons la cuirasse de la foi et de l’amour et le casque de l’espérance du salut » (1 Th 5, 6-8).

Qu'est-ce à dire ? Il ne s'agit pas de comprendre ces paroles comme un appel à ne plus dormir, au mépris de la santé physique et psychologique, même si on peut réduire – avec prudence – le temps de sommeil ou se lever la nuit pour vaquer à la prière et marquer de la sorte l'ardent désir du retour du Christ, ainsi qu'il est de coutume dans le monachisme avec l'office des Vigiles et dans l’Église universelle avec la Veillée pascale. Un psaume n'assure-t-il pas que « Dieu comble son bien-aimé quand il dort » (Ps 126, 2^d [LXX]), et la bien-aimée du Cantique des Cantiques, que le sommeil n'empêche pas une certaine veille : « Je dors, mais mon cœur veille » (Ct 5, 2) ?

Par l’exhortation à veiller et à rester sobre, il faut comprendre la vigilance et la mesure par rapport aux actes de la vie, desquels dépend le salut (Mt 24, 47 ; 25, 10.21.23) ou la réprobation (Mt 24, 51 ; 25, 12.24-30) éternels, selon que le montrent diverses paraboles : Parabole de l'esclave fidèle et prudent (Mt 24, 45-51) ; parabole des vierges sages et des vierges folles (Mt 25, 1-13) ; parabole des talents (Mt 25, 14-30), jusqu'à celle – grandiose – du Jugement dernier (Mt 25, 31-46), qui conclut les chapitres 24 et 25 de l’évangile selon St Matthieu.

L'appel à la vigilance et à la sobriété est donc un appel à la responsabilité personnelle, mais aussi politique pour ceux qui ont reçu la charge d'autrui (Mt 24, 45-51), une responsabilité faite de bonté (Mt 25, 21.23.34-40), de fidélité au Seigneur de tous (Mt 24, 45 ; 25, 21.23), et de prudence (Mt 24, 45 ; 25, 4) ; non d'imprévoyance (Mt 25, 2-3), de paresse (Mt 25, 26), de violence et de débauche (Mt 24, 49), et d'indifférence à la misère d'autrui (Mt 25, 41-45).

Mais alors, comment comprendre le « bientôt » de la venue du Seigneur qui est aussi une certitude ? Dès les temps apostoliques, la question s’est posée, poussant l’apôtre Pierre à écrire dans sa seconde lettre : « Bien-aimés, il est une chose qui ne doit pas vous échapper : pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. Cependant le jour du Seigneur viendra, comme un voleur. Alors les cieux disparaîtront avec fracas, les éléments embrasés seront dissous, la terre, avec tout ce qu’on a fait ici-bas, ne pourra y échapper. Ainsi, puisque tout cela est en voie de dissolution, vous voyez quels hommes vous devez être, en vivant dans la sainteté et la piété, vous qui attendez, vous qui hâtez l’avènement du jour de Dieu, ce jour où les cieux enflammés seront dissous, où les éléments embrasés seront en fusion. Car ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un ciel nouveau et une terre nouvelle où résidera la justice. C’est pourquoi, bien-aimés, en attendant cela, faites tout pour qu’on vous trouve sans tache ni défaut, dans la paix. » (2 P 3, 8-14).

On le voit, d’après ces paroles, le bientôt de la venue glorieuse du Christ et de la fin du monde doit être compris du point de vue de Dieu qui est en dehors du temps et pour qui le temps de la fin est éternellement présent. Quel que soit donc le nombre de siècles qui séparent l’Ascension du Christ de sa venue dans la gloire à la fin du monde, ce temps est court au regard de l’éternité.

Mais on peut aussi comprendre le bientôt en un autre sens, car la vie de l’homme est brève. Le psalmiste qui dit au Seigneur : « À tes yeux, mille ans sont comme hier, c’est un jour qui s’en va, une heure dans la nuit » (Ps 89, 3), chante aussi dans le même psaume : « Le nombre de nos années ? Soixante-dix, quatre-vingts pour les plus vigoureux ! » (v. 10). Oui, le Christ glorieux viendra bientôt à la rencontre de chacun à l’heure de sa mort, et chacun recevra « sa rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier » (Catéchisme de l’Église Catholique, N° 1022).

Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! Roi de gloire, Roi d’amour !

*

Vous pouvez écouter cet enseignement sur ma chaîne YouTube :

https://www.youtube.com/watch?v=J8htMurB92c

*

Chers visiteurs, chers amis,

Je viens d'instaurer une "Good Newsletter" mensuelle moyennant un abonnement minimum de 90 centimes d'euro. Le but est bien-sûr de diffuser la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, mais aussi d'envisager dans les années à venir la fondation d'un petit centre d'accueil pour les personnes en mal de guérison et de délivrance. J'y songe depuis longtemps déjà. Le témoignage de l'un d'entre vous vient finalement de me pousser en ce 2 mars 2018 à solliciter votre aide par la prière et par des dons. Voici ce que cette personne m'a écrit : "Quand je pense que nous avions invité dans notre groupe de prière en 2004 le prêtre exorciste du diocèse... et qu'il nous avait dit qu'il renvoyait systématiquement les gens vers des psychanalistes ! Il est vrai que ce pauvre prêtre avait bien l'air d'être très troublé lui-même et aurait eu besoin d'un psy ! Cela a été un scandale pour nous (groupe de prière) et avons cherché à parler à l'évêque de [...] Il n'y a pas eu de suite à notre démarche." Ce témoignage n'est hélas pas le seul. J'en ai reçu d'autres du même genre émanant de divers diocèses de France...

Comptant sur votre prière et votre soutien financier, je vous bénis de tout coeur en demandant au Seigneur de vous combler de grâces matérielles, corporelles et spirituelles.